2 juin 2017, Australie. Le moment est solennel, le parc zoologique d’Adélaïde est en train de dire au revoir à l’une de ses plus vieilles pensionnaires, Miss C.

Non, il ne s’agit pas d’un membre de l’équipe, mais d’une femelle paresseux à deux doigts (Choloepus hoffmanni). Née dans le parc animalier, elle y a vécu 43 ans. Et 43 ans, pour un paresseux, ce n’est pas rien...

Miss C, paresseux à deux doigts (Choloepus hoffmanni), 2017, photo : David Mattner, Adelaide Zoo
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C’est même un véritable record pour cet animal en captivité… voire parmi ses congénères sauvages ! En effet, la vie n'est pas facile pour les paresseux, qu'ils soient à deux ou à trois doigts. Pour comprendre, il faut regarder d’un peu plus près leur mode de vie…

Un jeune paresseux à trois doigts (Bradypus tridactylus), photo : DR
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Comme son nom l’indique, le paresseux est un animal lent, très lent (entre 0,5 et 1,5 km/h). Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il se nourrit uniquement de feuilles, un régime alimentaire qui lui apporte peu d’énergie.

Résultat, pour conserver cette énergie, il bouge peu, dort énormément et digère très longtemps… Bref, il s’économise !

Paresseux à deux doigts (Choloepus didactylus), 2007, photo : Dave Pape
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Malgré cela, le paresseux prend la peine, une fois par semaine, de descendre de son arbre pour aller faire ses besoins au sol. Et s’il prend le risque de croiser un prédateur et de dépenser autant d’énergie, c’est pour une bonne raison : permettre à ses colocataires de se reproduire.

Le jaguar est l'un des principaux prédateurs du paresseux en milieu naturel, photo : Petr Kratochvil
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Car, oui, notre flegmatique animal ne vit pas tout seul. Il abrite dans son pelage des algues et des papillons. Les algues lui apportent un apport nutritionnel et un camouflage verdâtre bien appréciables.

Les papillons apportent, eux, des nutriments aux algues. Et les excréments du paresseux offrent le site de ponte idéal aux papillons. C’est donc tout un écosystème qu'héberge notre paresseux !

Illustration Sciencetips
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Entre cet écosystème fragile et les prédateurs, on comprend que les paresseux ne vivent pas très longtemps. On peut dire que Miss C, elle, a eu un traitement… au poil !

Paresseux à deux doigts (Choloepus hoffmanni), 2011, photo : Geoff Gallice
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Pour en savoir plus :

Sur Miss C

Sur les paresseux à deux doigts

10 faits intéressants sur les paresseux

Sur le camouflage du paresseux (vidéo)