Mars 2020, France. Une vidéo de Thomas Pesquet fait le buzz sur les réseaux sociaux.
Non, il ne s’agit pas de lui jouant du saxophone dans la station spatiale international (ISS), mais de lui, sur Terre, donnant quelques conseils pour mieux supporter… le confinement !

Thomas Pesquet, 2020, photo : Thomas Pesquet

Il faut dire qu'il maîtrise le sujet ! Comme tous les astronautes d'ailleurs. Eh oui, sur l’ISS (ou lors d'une future mission martienne), on ne voit pas grand monde à part ses collègues. Résultat, cela fait longtemps que les agences spatiales se sont penchées sur les conséquences d'un confinement prolongé.

La Station spatiale internationale, 2018, photo : NASA
Voir en grand

Une chose est sûre, l'isolement et la promiscuité forcée perturbent notre cerveau. Notamment, le fonctionnement de "l’axe hypothalamo-hypophysaire", impliqué dans les grandes fonctions de l'organisme, telles que le sommeil et la gestion du stress. Voyons cela de plus près...

Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale, 2017, photo : NASA
Voir en grand

Tout d'abord, être enfermé à plusieurs dans un espace réduit et parfois bruyant, c'est fatigant ! Et cette fatigue joue beaucoup sur notre perception des choses : tout devient plus agaçant, des bruits répétitifs aux petites manies de ses collègues.

Cela peut vite se transformer en frustration ou en ressentiment, et même mener à de véritables tensions entre les membres de l'équipage !

Ce qui n'est jamais bon, surtout à plusieurs centaines de kilomètres de la Terre…

Les astronautes Peggy Whitson, Thomas Pesquet et Shane Kimbrough à bord de la Station spatiale internationale, 2017, photo : NASA
Voir en grand

Il y a aussi le manque de diversité dans l'alimentation ou les loisirs, la difficulté de parler à ses proches restés sur Terre, l'ennui, les journées monotones… Et tout cela a des conséquences cognitives : trouble du sommeil, migraine, perte de mémoire ou difficulté de concentration, déprime…

Thomas Pesquet depuis la Station spatiale internationale, 2017, photo : ESA/NASA
Voir en grand

Et on parle ici de l’impact de l’isolement sur des astronautes : des personnes qui ont été soigneusement sélectionnées et entraînées pour être les plus stables et adaptables possible !

Décidément, l'humain n'est pas fait pour vivre isolé. Mais heureusement, tout n'est pas si sombre. Parvenir à surmonter ces épreuves ensemble renforcerait l'esprit d'équipe, l'estime de soi, mais aussi la créativité !

Les astronautes Peggy Whitson, Thomas Pesquet et Shane Kimbrough à bord de la Station spatiale internationale, 2017, photo : NASA
Voir en grand

Pour en savoir plus :

Face à la Covid19, les Français ont été contraints pendant plusieurs semaines de se mettre dans la peau des astronautes, tel Thomas Pesquet… mais sans la vue à couper le souffle et surtout sans être ni volontaires, ni préparés. Et ça n'a pas toujours été évident et a mis nos émotions à fleur de peau.

Pour en savoir plus, l'Inserm organise le 24 septembre à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris ou au Pavillon des sciences à Montbéliard, la conférence "Le cerveau, fabrique de nos émotions" !

En savoir plus sur la conférence "Le cerveau, fabrique de nos émotions"