C’est pétrifiant !

"Avec les rêves aussi on peut faire des confitures. Il suffit d'ajouter des fruits et du sucre."

Stanislaw Jerzy Lec

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Bonjour,
Aujourd'hui : "C’est pétrifiant !"
Où l'on met au point le Graal des biologistes.

1881, Allemagne. Très attentif, le biologiste Robert Koch écoute la femme de l’un de ses collègues, Angelina Hesse, lui décrire sa célèbre recette de confiture. Plus spécifiquement, son ingrédient secret : l’agar-agar, un gélifiant végétal !

Non, Robert ne souhaite pas se lancer dans la pâtisserie. Son intérêt est on ne peut plus scientifique.

Angelina Hesse, vers 1883, photographie, photo : U.S. National Library of Medicine, Bethesda
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Cela fait quelque temps qu’il s’intéresse à la bactérie responsable de la tuberculose. Le souci, c'est qu'il a beaucoup de mal à l’isoler et à la faire se reproduire. Bref, à la cultiver !

Pour le moment, il dépose ses bactéries sur des tranches de pommes de terre, mais ce n'est pas idéal… Ses cultures meurent parfois sans qu'il comprenne pourquoi. Fort heureusement, les membres de son équipe ne manquent pas de ressources...

Wilhelm Fechner, Robert Koch, vers 1900, photographie
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L'un d'eux, Julius Richard Petri, vient d’inventer une petite boîte ronde en verre, idéale pour la culture de bactéries. Déjà, parce qu'elle est facile à manipuler et laisse passer la lumière. Mais aussi parce que le verre est facile à stériliser, et qu'elle possède un couvercle. Plutôt pratique, pour éviter la contamination !

Boîtes de Petri, photo : Lilly_M
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Pratique, donc, mais pas encore parfaite. Eh oui, les bactéries ne vivent pas de verre et de lumière. Il leur faut de quoi se nourrir. De préférence quelque chose de peu coûteux, et qui reste solide à des températures proches de celles du corps humain (vers 37°C).

Bactérie Mycobacterium tuberculosis (ou bacille de Koch), responsable de la tuberculose, photo : © NIAID
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Et voilà qu’Angelina vient de donner à Robert et Julius la solution: l'agar-agar (ou agarose), une molécule extraite de certaines algues. Une fois chauffée, elle forme un gel transparent qui reste solide jusqu'à 80°C.

Boîte de Petri, photo : Budhavee S.N.A
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Il n’y a plus qu’à la mélanger avec les nutriments nécessaires à la croissance des bactéries (du sucre, des acides aminés et des minéraux), puis à déposer le tout au fond d’une boîte de Petri. On obtient ainsi le milieu de culture parfait ! Avec ça, cultiver le "bacille de Koch", le responsable de la tuberculose, devient presque un jeu d'enfant…

Culture de Mycobacterium tuberculosis (ou bacille de Koch), responsable de la tuberculose, photo : © Centers for Disease Control and Prevention's Public Health Image Library
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