Hiver 2008, Allemagne. Quelque chose se trame dans les couloirs du Sea Star Aquarium. Cela fait trois nuits qu'un mystérieux court-circuit plonge le bâtiment dans le noir… Problème : c'est un acte délibéré de sabotage.

Après une enquête minutieuse, il s’avère que le coupable n’est pas un humain, mais… l’un des poulpes de l’aquarium, Otto !

Aquarium, Berlin, photo : Biljana Martinic
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Il a découvert qu’en se hissant en haut de son bassin, il pouvait lancer un jet d’eau sur une des ampoules de la pièce, provoquant ainsi un court-circuit. Pourquoi ? D’après les soigneurs, probablement parce qu’il s’ennuyait pendant les vacances, ou parce que la lumière le gênait…

Un poulpe, photo : bearinthenorth
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Eh oui, comme tous les poulpes (aussi appelés pieuvres), Otto est malin, très malin ! Ces animaux sont en effet capables de résoudre des labyrinthes, d'ouvrir des bocaux, d'utiliser des noix de coco comme armure ou encore… de s’échapper de leurs aquariums.

La raison ? Leurs neurones ! Ils en ont environ 500 millions, soit autant qu’un lapin et moins qu’un humain (100 milliards), mais ils sont organisés très différemment.

Observer un poulpe s'échapper d'un bocal fermé (vidéo)
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Comme tous les mollusques, ils possèdent des "ganglions", des groupes de cellules nerveuses répartis dans tout leur corps.

Chez le poulpe (mais aussi les seiches et les calmars), un tiers de ces ganglions a fusionné pour former l’équivalent d’un cerveau, dont de larges parties sont réservées à la mémoire. Si vous êtes méchant avec un poulpe, il risque de s’en souvenir longtemps…

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Le reste (soit les deux tiers de ses neurones) est réparti dans ses huit bras. Chacun contient ainsi son propre ganglion nerveux et un large réseau de capteurs et de neurones.

Résultat, les bras du poulpe peuvent percevoir leur environnement, réagir avec énormément de précision, de rapidité, et ce de manière indépendante les uns des autres !

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Et comme si cela ne suffisait pas, les poulpes ont aussi trois cœurs, du sang bleu et la capacité de modifier leur ARN (une réplique de l'ADN permettant la synthèse de protéines). Pas étonnant qu’on les prenne parfois pour… des extra-terrestres !

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Pour en savoir plus :

Sur le sang bleu des poulpes

Sur l’intelligence des poulpes (podcast)

Sur le poulpe Otto

Observer l'adaptation et l'intelligence du poulpe (vidéo)

Pour terminer cette newsletter en beauté, toute l’équipe voudrait vous remercier. Merci à Fazyla, Jérôme, Camille, Leslie, Pierre et tellement, tellement d’autres de nous montrer combien la culture compte pour vous dans cette période.
 
Suite à notre newsletter spéciale Artips du 17 mars, vous avez été des milliers à témoigner de votre soif de connaissance : parents, professeurs, élèves, salariés, institutions…

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À vous tous, vous avez dévoré gratuitement 200 000 heures de nos contenus culturels, soit environ 23 ans, l’âge de Michel-Ange quand il a sculpté sa Pietà... Vous avez lu 500 millions de mots que nous avons écrits avec amour, soit 1 000 fois plus que Les Misérables !

Et vous avez ouvert 10 millions de nos capsules culturelles, soit autant que le nombre d'exemplaires de l'album Like a Virgin de Madonna vendus dans le monde.

Bref, en un mot comme en 500 millions… l’équipe Artips vous dit merci !

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