"Je meurs à petit feu, faute d'avoir quelqu'un à qui parler d’insectes." Charles Darwin Bonjour, 1828, Cambridge, Royaume-Uni. Le tout jeune Charles Darwin parcourt la campagne à la recherche d’insectes à ajouter à sa collection. Sous un morceau d’écorce couvert de mousse, il découvre deux scarabées inconnus qu’il s’empresse de capturer, un dans chaque main. Herbert Rose Barraud, Portrait de Charles Darwin, 1881, photographie Il décrira l’expérience comme un mélange inimaginable de souffrance et de dégoût, et gardera le souvenir de sa gorge brûlée par un liquide répugnant. Le futur biologiste vient sans le savoir de subir la fureur du terrible scarabée bombardier. Scarabée bombardier Brachininae, 2017, photo : Rison Thumboor Cette bestiole peut en effet projeter un liquide à plus de 100°C par son postérieur, une arme absolument unique dans le règne animal. Mais comment fait-il ? Illustration Artips Sciences, Magalie Jourdain Le mélange de ces deux molécules n’est pas dangereux et peut être conservé tel quel dans les réservoirs… jusqu’à ce qu’une menace pointe son nez ! Animation Artips Sciences, Magalie Jourdain Et paf ! La chambre est remplie d’enzymes qui mettent le feu aux poudres en décomposant l’eau oxygénée, libérant au passage de l’oxygène sous forme de gaz. Animation Artips Sciences, Magalie Jourdain Deuxièmement, le gaz prend tellement de place dans la chambre que la pression augmente… jusqu’à éjecter le liquide chauffé sur ses adversaires ! Cette arme diabolique repousse crapauds, oiseaux, et biologistes en vadrouille qui, vaincus par la bête, rentrent bredouilles ! La stratégie de défense du scarabée bombardier à l'échelle d'un doigt humain, 2018, photo : DR " Je meurs à petit feu, faute d'avoir quelqu'un à qui parler d’insectes. " - Charles Darwin - En un clic, dites-nous ce que vous en avez pensé Un avis ou une idée d’anecdote à nous partager ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés. |