"On apprend l’eau par la soif."

Emily Dickinson

Bonjour,
Aujourd'hui : "La tête dans le brouillard"
Où l’on observe un scarabée faire du yoga.

 

À l’aube, dans le désert namibien. Un petit scarabée noir (Onymacris unguicularis) sort du sable et débute une longue ascension vers le sommet d’une dune. Arrivé en haut, le voilà qui pointe la tête vers le bas et tend ses deux longues pattes arrière. Mais que fait-il ? Un peu de yoga matinal ? Eh non, cette posture lui permet en fait… de boire !

Scarabée Onymacris unguicularis, 2011, Muséum de Toulouse, photo : Didier Descouens
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Dans le désert du Namib, les précipitations sont quasi-inexistantes. Néanmoins, à l’aube, entre la froideur de la nuit et la fournaise de la journée, le haut des dunes est baigné de brouillard. Soit des millions de gouttes d’eau microscopiques. Mais la moindre brise les chasse rapidement et le désert est connu pour ses vents violents.

Désert du Namib, Namibie, 2017, photo : Keith Roper
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C’est donc une véritable course contre la montre qui commence pour notre scarabée noir ! Pour survivre dans cet environnement inhospitalier, l’animal dispose d’un système de collecte d’eau simple, mais extrêmement efficace. Premièrement, l’inclinaison de son corps à 23° lui permet de capter le plus de gouttes d’eau possible, quelle que soit la taille des gouttes ou l’orientation du vent.

Illustration Sciencetips
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Mais ce n’est pas tout, une arme supplémentaire se cache sur sa carapace ou plus précisément, à la surface des élytres, ces structures rigides qui recouvrent et protègent les ailes du scarabée lorsqu’il n’est pas en vol.

La moitié postérieure de ces dernières est formée de longues et larges rainures. Résultat, les microgouttelettes de brouillard s’y accumulent petit à petit jusqu’à former des gouttes. Dès qu’elles sont assez grosses, leur poids les fait ruisseler le long de la carapace en suivant la pente qui les mène droit… à la bouche du scarabée. Malin !

Illustration Sciencetips
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Si malin que cette capacité à collecter le brouillard a inspiré de nombreuses applications, et notamment un système de collecte d’eau pour les pays arides : une grande toile en polyester, tissée de manière à reproduire la structure de la carapace des scarabées namibiens. Une invention peu coûteuse et bien utile.

Filet capteur de brouillard à Alto Patache, Chili, 2013, photo : Université pontificale catholique du Chili
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Une autre espèce de scarabée du désert namibien, Stenocara dentata, 2007, photo : Hans Hillewaert
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" On apprend l’eau par la soif. "

- Emily Dickinson -

Racontée par Maud Tournery

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