Paris, 1938. Le journaliste Hongrois László Bíró est dépité : encore une heure de travail gâchée à cause d'une maudite tache d'encre… Le responsable ? Son stylo-plume qui ne cesse de provoquer fuites, taches et bavures.

László Bíró, 1978, photographie extraite de Crónica loca de maravillas, curiosidades, rarezas y misterios de la Argentina de Victor Sueiro, 1979
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Pour remédier à ce problème, Bíró a l'idée de remplacer l'encre de son stylo-plume par celle utilisée pour l’impression des journaux, qui sèche beaucoup plus rapidement. Mais cette dernière, trop visqueuse, ne parvient pas à s'écouler… Pas de chance !

Stylo-plume, 2016, photo : Pexels
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Après avoir complètement recopié son article à la plume, le journaliste s'octroie une pause bien méritée dans son jardin, et regarde avec rêverie ses enfants jouer aux billes. Il remarque qu'en traversant une flaque, une bille entraîne un mince filet d'eau derrière elle. Eurêka !

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Sa solution est toute trouvée : il faut fabriquer un stylo dont la pointe, munie d'une bille d’acier, permettra l’écoulement de l’encre. Un peu à la manière d'un déodorant à bille. Lorsqu’on écrit, la bille, en tournant, dépose sur le papier l'encre visqueuse qui sèche presque immédiatement. Et le tour est joué ! Mais l'histoire du stylo à bille ne s’arrête pas là…

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En rachetant le brevet d'invention à Bíró, Marcel Bich, entrepreneur français, lui apporte de nombreuses améliorations : une forme hexagonale pour une meilleure préhension, un petit trou dans le tube pour compenser les effets de la pression atmosphérique et optimiser le flux d'encre, et enfin, un corps transparent pour surveiller le niveau d'encre.

Finalement, le "Bic" connait un énorme succès commercial avec plus de 100 milliards d'exemplaires vendus à travers le monde !

Stylo à bille Bic Cristal, 2008, photo : Trounce
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Depuis, le stylo à bille a révolutionné l'écriture en remplaçant le stylo à plume, et il a même conquis le monde des arts : de César à Magritte, en passant par Giacometti ou Fernand Léger. Offrant plus de précision et de contraste qu'un crayon de couleur, il fait aussi le bonheur des dessinateurs. Une invention qui fera encore couler beaucoup d'encre !

À gauche : René Magritte, Autoportrait, 1960, stylo à bille bleu sur papier en filigrane, 27,2 x 21,5 cm © ADAGP, Paris 2022
À droite : Alberto Giacometti, Portrait d'Aimé Maeght, 1960, stylo à bille noir sur papier, 50 x 32,5 cm © Succession Alberto Giacometti/ ADAGP, Paris 2022, photo : © Philippe Migeat - Centre Pompidou
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Pour en savoir plus :

Sur l'histoire du stylo à bille

Sur la saga Bic

Sur le problème écologique des stylos en plastique et leurs alternatives

Pour en savoir plus sur le stylo Bic, 2022 (vidéo)
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