1970 France. Les frères Terrasse sont consternés. Après l’électrocution de l’un de leurs vautours fauves, voilà qu’un autre vient d'être abattu par un chasseur qui l'aurait confondu avec… un faisan.

Mais les ornithologues ne baissent pas les bras : ils comptent bien réussir à réintroduire l’animal en Lozère !

Illustration Sciencetips
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Car oui, depuis les années 40, les vautours fauves ont totalement disparu des Grands Causses. Seuls subsistent quelques individus dans les Pyrénées-Atlantiques.

Les raisons ? Destruction de leurs habitats, appauvrissement de leurs ressources alimentaires, empoisonnement ou encore tirs. Il faut dire que le vautour n’a pas bonne presse… Oiseau de malheur, voleur et même tueur de bétails, l’étiquette qui lui colle aux ailes est tenace.

Tête d'un vautour fauve, 2006, photo : Thermos
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Il est vrai que l’animal est impressionnant. Figurant parmi les plus grands rapaces, les vautours fauves ont une envergure pouvant aller jusqu’à 2,70 mètres et un poids de près de 10 kilos.

Un vautour fauve, 2009, photo : Pierre Dalous
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Leur vue extrêmement développée leur permet de distinguer des carcasses d’animaux à près de 3 000 mètres d’altitude ! Car oui, les vautours sont des charognards, ils se nourrissent exclusivement de cadavres animaux.

Et si on les voit planer au gré des courants aériens, c’est simplement pour économiser leur énergie.

Un vautour fauve volant au-dessus des Pyrénées, 2009, photo : Luc Viatour
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Apprenant qu’il ne reste plus que quelques individus en France, les frères Terrasse et leurs confrères décident d’installer des volières dans lesquelles ils soignent de jeunes vautours fatigués ou blessés. C’est d’ailleurs l’un de leurs petits protégés qui vient de mourir sous la balle d’un chasseur.

Mais ils persévèrent. En 1981, ils relâchent dans la nature une cinquantaine d’individus. Quelques mois plus tard a lieu la première naissance. Une victoire !

Une femelle vautour fauve et son petit, photo : Pxhere/Merker
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Pour faciliter la réintroduction, les éleveurs des alentours sont même autorisés à laisser les carcasses de leurs animaux dans des zones spécifiques, permettant ainsi aux scientifiques de contrôler la population et aux rapaces de se nourrir.

Aujourd’hui, les vautours fauves ne sont plus une espèce en voie de disparition. Comme quoi avec un peu d’effort…

Suivi d'une population réintroduite du "Vautour Fauve". Comportement d'attente avant l'alimentation en groupe, Cassagues, Lozère, photo : © François SARRAZIN/CNRS Photothèque
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Pour en savoir plus :

Le vautour fauve l’a échappé belle ! Mais d’autres espèces animales sont en voie de disparition ... Quelles sont-elles ? Quelles mesures mettre en place pour maintenir la biodiversité ? Le dernier numéro des Carnets de science nous aide à faire la lumière.

Et pour les plus curieux qui souhaitent approfondir ce sujet, rendez-vous au forum "Nouveau(x) Monde(s)" organisé par le CNRS du 25 au 27 octobre à la Cité des sciences et de l’industrie.

#ForumCNRS

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