Échange de bons procédés

"On ne peut survivre sans s’inventer."

Mario Claudio

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Bonjour,
Aujourd'hui : "Échange de bons procédés"
Où l'on découvre une plante en pot… de chambre.

Île de Bornéo, Malaisie. Sur les sommets du mont Kinabalu, à plusieurs milliers de mètres d'altitude, les sols sont très pauvres en nutriments et les insectes ne sont pas légion.

Mont Kinabalu, Bornéo, Malaisie, photo : Pixabay/Kennethr
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Autant dire que l'environnement n'est pas des plus propices à l'épanouissement de la faune et de la flore ! Pourtant, une plante carnivore bien étrange, la Nepenthes lowii, y a élu domicile. Comment donc survit-elle, privée de ces deux ressources essentielles ?

Un premier indice se trouve dans son physique atypique. En grandissant, la plante prend en effet la forme d'une cuvette de toilette. Car ce n'est pas des insectes que notre carnivore cherche à piéger, mais… des crottes d'animaux.

Nepenthes lowii, photo : Jeremiah Harris
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Plus précisément celles de petits mammifères vivant dans la forêt, les toupayes (Tupaia montana). Leurs excréments sont riches en azote, et une source d'alimentation indispensable pour la Nepenthes Iowii puisqu'ils représentent 57 à 100 % de ses apports en nutriments.

Toupaye (Tupaia montana), photo : Max Pixel
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Pour arriver à ses fins, le végétal peut compter sur un mécanisme bien rôdé. La face interne de sa grande feuille, dressée contre l'urne, dégage un nectar dont le toupaye raffole. Difficile d'y résister, surtout dans une région où la nourriture est si rare…

Pour accéder au précieux sésame, l'animal n'a donc pas d'autre choix que d'escalader la plante et se tenir en équilibre sur son urne. Ainsi, tout en léchant le nectar libéré par la feuille, le toupaye est dans une position parfaite pour digérer son repas, directement dans la cuvette.

Illustration Sciencetips
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Une fois l'excrément récupéré, la Nepenthes Iowii peut alors à son tour se nourrir. Un échange de bons procédés qui permet à la plante, mais aussi au toupaye, de survivre en territoire hostile. En biologie, on appelle cela le mutualisme. Voilà une plante qui en a dans la cuvette !