1971, Turkménistan. Des géologues russes en quête d’hydrocarbures (pétrole et gaz) viennent d’établir leur camp dans une région prometteuse au cœur du désert de Karakoum. Mais à peine le forage a-t-il débuté, que le sol commence à se dérober sous leurs pieds !

En quelques minutes, tout l’équipement finit au fond d’un trou béant de 30 mètres de profondeur sur 70 mètres de diamètre, épargnant heureusement les hommes.

Le désert de Karakoum et le site de forage, 2015, Turkménistan, photo : flydime
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Mais que s’est-il passé ? Il semblerait que les géologues aient trouvé exactement ce qu'ils cherchaient : du gaz.
Leur forage a très probablement percé le plafond d'une poche de gaz naturel, entraînant l'effondrement.

Le problème, outre les dégâts matériels, c’est que du gaz s'échappe de ce trou béant. Et cela peut être dangereux.

Illustration Sciencetips
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En effet, le méthane, principal composant du gaz naturel, est inflammable. Autant dire qu'allumer un feu de camp à proximité serait pour le moins dangereux.
Quant à planter sa tente, cela pourrait également s’avérer périlleux puisque le méthane risquerait de remplacer l'air et donc d'asphyxier les occupants…

Découvrir pourquoi le méthane et l'oxygène ne font pas toujours bon ménage (vidéo)
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Pour éviter ces aléas, les géologues auraient donc décidé d’enflammer le trou. C'est ce qu'on appelle le "torchage", une méthode encore couramment employée (mais controversée) permettant de se débarrasser du gaz en y mettant le feu. En quelques semaines, le feu devrait avoir brûlé toute la poche de gaz.

La porte de l'enfer enflammée, 2010, Turkménistan, photo : P.Lechien
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C’est du moins ce que pensaient les géologues… Mais les choses ne se sont pas passées exactement comme prévu : près de cinquante ans plus tard, le feu brûle toujours au milieu du désert ! Les réserves de gaz semblent inépuisable.

Cet étrange brasier prend alors le surnom de "porte de l'enfer" et devient une attraction pour les touristes et les scientifiques du monde entier.

La porte de l'enfer, 2010, Turkménistan, photo : flydime
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Récemment, une mission scientifique est même allée jusqu’à chercher des traces de vie au fond de cette fournaise.

Eh oui, la présence d’organismes vivants dans ces conditions pourrait permettre d’espérer la présence de la vie sur des planètes bien moins accueillantes que la Terre…

La planète Vénus, image : NASA
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Pour en savoir plus :

Sur la porte de l’enfer (vidéo)

Sur George Kourounis, l'homme qui a exploré la porte de l'enfer

Sur la vie en milieu extrême

Découvrir la porte de l'enfer en vidéo, 2014
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