"Mais tout dort, et l'armée, et les vents, et Neptune." Jean Racine Bonjour, 23 septembre 1846, à l'Observatoire de Berlin. Johann Gottfried Galle relit avec fébrilité la lettre qu’il vient de recevoir. Elle provient de son ami et collègue Urbain Le Verrier, et indique l’emplacement... d’une toute nouvelle planète ! À gauche : Portrait de Johann Gottfried Galle, 1880, photographie Depuis la fin des années 1700, un problème obnubile les astronomes : la planète Uranus (la planète la plus lointaine alors observée) ne se comporte pas exactement comme elle le devrait. Il y a un décalage entre ses déplacements effectivement observés, et ceux calculés par les astronomes. Uranus vue par la sonde Voyager 2, 1986, photo : NASA/JPL-Caltech Le principe est simple : deux objets s’attirent l’un l’autre avec une force proportionnelle à leur masse commune. Illustration du système solaire (pas à l'échelle), 2006, photo : Harman Smith et Laura Generosa Et cela marche aussi avec les planètes entre elles : elles s’attirent également les unes les autres. Et si c’était cela, la réponse au problème d’Uranus ? Croissant d'Uranus vu par la sonde Voyager 2, 1986, photo : NASA Plusieurs astronomes et mathématiciens se lancent alors dans des calculs mathématiques, dont Urbain. Les orbites d’Uranus et de Neptune (les axes repèrent les longitudes vues du Soleil), photo : James Lequeux Urbain a vu juste ! Son petit nom ? Neptune. Il s’agit de la huitième planète de notre système solaire, et aussi du tout premier objet céleste dont l’existence a d’abord été prouvée de manière théorique, avant d’être enfin observée. Quatre vues de Neptune prises par le télescope Hubble entre le 25 juin 2011 et le 26 juin 2011, photo : NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA) Pour en savoir plus : " Mais tout dort, et l'armée, et les vents, et Neptune. " - Jean Racine - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés. |