"Elle débordait d’un flot de créativité qui ne pouvait être arrêté."

La petite-fille de Janet Sobel

Bonjour,
Aujourd'hui : "Bien coulant, s’il vous plaît"
Où l’on rencontre une influenceuse spécialisée dans les éclaboussures.

 

Fin des années 1930, New York. Janet Sobel, mère au foyer, est en plein rangement. La voilà qui farfouille dans les anciennes fournitures de son fils étudiant aux beaux-arts. Saisie par une envie de créer, Sobel transforme la session de rangement en tout autre chose…

Janet Sobel dans son atelier, 20e siècle, photographie, photo : DR

 

Sans aucune formation artistique, Sobel se met à inventer ses propres techniques. Elle n’a pas de toiles ? Qu’importe, elle utilise des vieilles enveloppes et autres revers de boîtes.

Et pour peindre ? Elle expérimente, fait couler la peinture sur les supports, s’aide de pipettes et d’un aspirateur pour guider les pigments.

Janet Sobel, Sans titre, 1946, huile et émail sur bois, 45 x 35 cm, Museum of Modern Art, New York
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Son fils, très impressionné par ses compositions abstraites, contacte des figures du monde de l’art. De grands collectionneurs s’intéressent soudain aux œuvres de Sobel. La célèbre galeriste Peggy Guggenheim lui offre même une place de choix dans deux expositions !

Peggy Guggenheim, 1957, photo : © Farabola / Bridgeman Images
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C’est là, en 1945, qu’un certain Jackson Pollock voit son travail. Particulièrement inspiré par ses coulures de peinture, il s’y met à son tour et crée des toiles étonnamment similaires…

La technique, baptisée "dripping", devient indissociable de son nom. Pire : dans la plupart des livres d’art, il est crédité comme l’inventeur de ce procédé très moderne.

Jackson Pollock, Free Form, 1946, huile sur toile, 48 x 35 cm, Museum of Modern Art, New York © ADAGP, Paris, 2021
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Sobel, elle, est rapidement mise sur la touche. Peggy Guggenheim a beau la considérer comme "la meilleure femme peintre de l'Amérique", les autres critiques ne sont pas tendres.

Ils décrédibilisent cette femme au foyer autodidacte, dont la peinture serait un simple hobby, et qualifient avec mépris ses toiles de "primitives". Alors qu’ils encensent les créations de Pollock qui, pourtant, utilise la même technique !

Il faudra attendre plus d’un demi-siècle pour que son travail soit redécouvert… Et pour qu’elle retrouve sa juste place de pionnière !

Janet Sobel, Milky Way, 1945, émail sur toile, 114 x 75 cm, Museum of Modern Art, New York
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Janet Sobel, Sans titre, vers 1946-1948, huile et émail sur toile, 45 x 36 cm, Musée d'Art de San Diego, Californie
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" Elle débordait d’un flot de créativité qui ne pouvait être arrêté. "

- La petite-fille de Janet Sobel -

Racontée par Delphine Peresan-Roudil

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