"Un studio est seulement un garage, un endroit où stocker ses tableaux et les restaurer, jamais un endroit où les peindre." Joaquín Sorolla Bonjour, Valence, fin du 19e siècle. Un grand vent malmène les plages de la ville espagnole. Les promeneurs, refroidis par ces intempéries, ont préféré rentrer chez eux. Pourtant, il y en a un qui ne se laisse pas impressionner par les éléments déchaînés : le peintre Joaquín Sorolla. Joaquín Sorolla, Autoportrait, 1909, huile sur toile, 41 x 26 cm, Musée Sorolla, Madrid. Détail de l'œuvre Il faut dire que cet artiste valencien en a vu d’autres. Depuis son plus jeune âge, il sillonne la ville et en dessine les moindres recoins. Passionné par la lumière, il décide de rompre avec ses études à l’Académie pour créer son propre style, le luminisme. Joaquín Sorolla, Cousant la voile, 1896, huile sur toile, 220 x 302 cm, Ca' Pesaro, Venise, photo : Flaviaalvarez Au même moment, il découvre le travail d’autres artistes aussi fous que lui de lumière et de peinture en plein air : les impressionnistes français. Berthe Morisot, Jour d'été, 1879, huile sur toile, 45,7 x 75,2 cm, National Gallery, Londres Comme ces avant-gardistes français, l’Espagnol délaisse son atelier pour arpenter le bord de mer, en quête de sujets à peindre. Joaquín Sorolla, Promenade au bord de la mer, 1909, huile sur toile, 205 x 200 cm, Musée Sorolla, Madrid Mais ce goût pour le plein air ne va pas sans quelques difficultés. Vaille que vaille, Sorolla bricole pour se protéger de la pluie et du vent : il doit parfois entourer sa toile d’une tente improvisée ou même lester son chevalet avec des poids ! Joaquín Sorolla peignant sur la plage, fin du 19e siècle, photo : DR Ses efforts sont récompensés, car Sorolla se fait bientôt connaître dans le monde entier. The Spanish Society of New York lui passe ainsi une commande hors normes : réaliser pas moins de quatorze très grands tableaux, chacun représentant une région espagnole. Joaquín Sorolla, Les villageois de Léon, 1907, huile sur toile, 196 x 291 cm, The Spanish Society, New York Sorolla saute sur l’occasion pour parcourir son pays, son chevalet sous le bras. Mais malgré ses nombreux voyages, il reviendra toujours passer ses vacances à Valence ! Joaquín Sorolla, Retour de la pêche, 1894, huile sur toile, 265 x 403 cm, Musée d'Orsay, Paris Pour en savoir plus : " Un studio est seulement un garage, un endroit où stocker ses tableaux et les restaurer, jamais un endroit où les peindre. " - Joaquín Sorolla - En un clic, dites-nous ce que vous en avez pensé Un avis ou une idée d’anecdote à nous partager ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés. |