"Une manière de persuader est d'utiliser à bon escient la force du refus." Robert Sabatier Bonjour, 1919. Au lendemain d’une Première Guerre mondiale dévastatrice, la sphère sportive se mobilise pour préparer les Jeux Olympiques tant attendus de 1920. Dans cette effervescence, la française Alice Milliat n’est pas en reste : elle milite auprès du Comité International Olympique (CIO) pour que davantage d’épreuves soient ouvertes aux athlètes féminines. Alice Milliat, 1919, photographie de presse, photo : Agence de presse Meurisse Ayant elle-même pratiqué le football et l’aviron pendant ses années d’expatriation en Angleterre, elle envoie valser les arguments de ses opposants selon lesquels certains sports seraient trop violents ou indécents pour les femmes. Ou encore ceux qui pensent, comme le président du CIO Pierre de Coubertin, qu’une "olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte". Alice Milliat en aviron, 1920, photographie, Bibliothèque Nationale de France photo : Agence Rol La décision tombe donc sans (bonne) surprise pour Milliat : l’athlétisme et nombre d’épreuves restent réservés aux hommes. Résultat, les femmes ne représentent que 2,5 % des sportifs et sportives qui participent aux Jeux de 1920. Affiche des Jeux Olympiques de 1920, collections du Musée Olympique, Lausanne, photo : Walter Van der Ven Des athlètes de cinq pays différents s’affrontent au saut en hauteur, à la course ou encore au lancer de poids, devant plusieurs milliers de spectateurs captivés. De quoi montrer aux sceptiques que les femmes sont non seulement capables de concourir dans ces catégories, mais aussi que cela intéresse un large public. De gauche à droite : Les athlètes américaines Elizabeth Stine, Camille Sabie, Maybelle M. Gilliland,
Florieda Batson et Frances Janet Snow, lors des "Jeux Mondiaux féminins", 1922, négatif sur verre, Bibliothèque du Congrès, Washington D.C. Si cette compétition féminine disparaît en 1934 et que de plus en plus de femmes participent aux Jeux Olympiques, le chemin est encore long. Les Jeux de 2024 sont d’ailleurs les premiers où il y aura autant de sportives que de sportifs… Il était temps ! Lucienne Velu, porte-drapeau de la délégation des onze française lors des 4e Jeux mondiaux féminins de Londres, 1934, photographie, photo Le Miroir des sports " Une manière de persuader est d'utiliser à bon escient la force du refus. " - Robert Sabatier - Racontée par Victoria Lemaire Jeu concours : l'avant-première Bravo aux gagnants du tirage au sort, Michèle T. et Stéphane A. ! En un clic, dites-nous ce que vous en avez pensé Un avis ou une idée d’anecdote à nous partager ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés. |