Inde, 1631. L’empereur Shâh Jahân est anéanti : sa troisième épouse, la belle Mumtâz Mahal, vient de mourir. Écrasé par le chagrin, il entame immédiatement la construction d’un somptueux tombeau en souvenir de son amour disparu...

Auteur inconnu, Arjumand Bânu Begam, surnommée Mumtâz Mahal, et son mari, l'empereur Shâh Jahân, XVIIe siècle, aquarelle sur ivoire
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Pour celle dont le nom signifiait "merveille du palais", l’empereur veut ce qu’il y a de plus beau. Et il est prêt à y mettre les moyens. Il n’hésite donc pas à faire venir des artisans du monde entier : le chantier compte même des artistes italiens !

Pendant plus de vingt ans, ce sont 20 000 ouvriers qui s’affairent à la tâche. Ils ne sont pas seuls : ils peuvent compter sur l’aide précieuse d’un millier d’éléphants !

Portrait de Shâh Jahân, XVIIe siècle, dessin à l'encre, 18 x 12 cm, Walters Art Museum, Baltimore
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Ces derniers viennent prêter patte forte pour acheminer les matériaux. Il faut dire que le projet est ambitieux. Peu à peu, un immense tombeau recouvert de marbre blanc s’élève au milieu d’un jardin luxuriant.

Le Taj Mahal depuis les jardins, construit au XVIIe siècle, Agra, Inde, photo : Núria Pueyo
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Comble du raffinement, Shâh Jahân va jusqu’à faire incruster dans le marbre des pierres semi-précieuses, comme des grenats ou des turquoises. Les murs sont ainsi couverts de calligraphies et de décors de fleurs.

Et ce n’est pas tout. Le projet initial de l’empereur aurait été, semble-t-il, encore plus démesuré.

Détail d'une frise de motifs floraux en pierres semi-précieuses incrustées, Taj Mahal, construit au XVIIe siècle, Agra, Inde
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De l’autre côté de la rivière qui fait face au tombeau de sa bien-aimée, il aurait souhaité construire son propre mausolée. Un monument absolument identique à celui de Mumtâz Mahal, mais cette fois entièrement paré de marbre noir.

Le Taj Mahal, vue aérienne, construit au XVIIe siècle, Agra, Inde, photo : Architguptaaviatorflight
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Pourtant, cette légende du Taj Mahal noir est largement contestée par les spécialistes. Et pour cause… La construction du premier tombeau avait déjà vidé les caisses de l’État.

En élever un second aurait été inimaginable. Shâh Jahân repose donc lui aussi au Taj Mahal… le seul et l’unique !

Le Taj Mahal, construit au XVIIe siècle, Agra, Inde, photo : Jim Carter
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Pour en savoir plus :

Sur l’architecture du Taj Mahal

Sur les légendes qui entourent le Taj Mahal

Sur l’empire moghol

Cénotaphes de Shâh Jahân (à gauche) et de Mumtâz Mahal (à droite) à l'intérieur du Taj Mahal, XVIIe siècle, Agra, Inde, photo : Maahmaah
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