Aujourd'hui : "C’est pas beau de cafter !"

Dans le réfectoire d’un couvent de Milan se trouve une fresque peinte par Léonard de Vinci, La Cène.
Ce dernier repas du Christ entouré des 12 apôtres est considéré comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la Renaissance.
Mais son commanditaire, le duc Ludovico Sforza, a appris à ses dépens qu’engager un génie peut entrainer certaines complications…

Un jour, le prieur du couvent qui supervisait l’artiste alla voir Sforza pour se plaindre du comportement du peintre.

D’après lui, Léonard restait pendant des heures devant la fresque inachevée, le regard lointain, sans toucher à ses pinceaux.

Léonard avait la réputation de travailler très lentement, mais là, c’en était trop.
Ils ne pouvaient plus le payer à rien faire !

Le duc fit donc part de son mécontentement à de Vinci. Il exigea qu’il finisse sa commande dans les plus brefs délais. Léonard, orgueilleux et habile avec les mots, expliqua qu’un artiste n’était jamais inactif.
Même s’il semblait ne rien faire, la composition s’élaborait peu à peu dans son esprit.

Un détail d’importance l’empêchait en outre de finir la fresque : il lui manquait les modèles pour deux personnages, Jésus et Judas.

Pour le Christ, figure sacrée, on ne pouvait pas lui donner un visage reconnaissable.
Mais pour Judas… Léonard se dit que la tête du prieur ferait très bien l’affaire.
Après tout, Judas était le traître, le dénonciateur du Saint Homme. N’était-ce pas ce que venait de faire le doyen du couvent avec lui ?

Un juste retour des choses en somme !

Pour en savoir plus :

Sur Léonard de Vinci

Un site consacré aux différentes copies de la Cène



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