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Quel cinéma…

Où l’on rencontre des acteurs particulièrement expressifs.

Fin du 19e siècle. Le cinéma, inventé en France, fait une arrivée triomphale en Inde. Les spectateurs se précipitent en masse vers les premières projections à Bombay (actuel Mumbai).

Rien d’étonnant à ce que les Indiens se lancent peu après dans la production de leurs propres films... qui se distinguent bien vite de leurs concurrents français ou américains ! 

Dhundiraj Govind Phalke, Raja Harishchandra, 1913, considéré comme le premier film indien de fiction (capture vidéo)

En effet, l’histoire du cinéma indien est loin de s’écrire sur une page blanche. C’est d’abord dans leur héritage artistique que les réalisateurs puisent leur inspiration. Une scène de danse à la composition en kaléidoscope ? C’est tout simplement que ces formes sont souvent utilisées dans la peinture religieuse. 

À gauche : Tenture de temple, Rasa Lila, milieu du 19e siècle, peinture sur coton, 250 x 268 cm, musée du quai Branly - Jacques Chirac. Photo : Claude Germain.
À droite : Abhishek Verman, Kalank, 2019 (capture vidéo)

Anonyme, Rajasthani Ballet, 1940-1960, tirage sur papier baryté, musée du quai Branly - Jacques Chirac 

Mieux encore, le jeu des acteurs est lui-même influencé par la tradition... et notamment par un texte très ancien, le Traité de danse ou Natyashastra.

Écrit entre le 3e siècle avant et le 3e siècle après notre ère, cet ouvrage décrit tout un répertoire d’émotions. Chacune a sa manière d’être représentée, grâce à des gestes, des mouvements d’yeux et des couleurs. Utilisées dans les arts visuels et le théâtre, ces règles sont très vite importées au cinéma. 

Eh oui, l’acteur indien n’est pas jugé pour sa capacité à incarner un personnage avec naturel. Ce que l’on veut, c’est qu’il devienne l’image vivante de l’émotion qu’il représente. Et ces codes sont compris par tous ! Habitués à ces conventions, les Indiens voient immédiatement ce que veut transmettre le personnage. Bien pratique à l’heure du cinéma muet, cette habitude a perduré aujourd’hui, dans un pays où l’on parle de nombreuses langues différentes. 

K. Asif, Mughal-e-Azam, 1960, photogramme

Technique moderne et inspirations anciennes, voilà le mélange réussi du cinéma indien. Et son succès ne s’est jamais démenti : aujourd’hui encore, le pays et son Bollywood (de "Bombay" et "Hollywood") sont les premiers producteurs de films... au monde ! 

Farah Khan, Om Shanti Om, 2007 (capture vidéo)

"Le cinéma est un lien vital entre la tradition et la modernité." - Shyam Benegal 


Envie de passer derrière l’écran ? Le musée du quai Branly – Jacques Chirac à Paris propose justement une plongée inédite dans l’histoire passionnante du cinéma indien. 

Des films muets mythologiques aux blockbusters actuels, l’exposition Bollywood superstars : Histoire d’un cinéma indien raconte comment l’Inde produit un cinéma inspiré des arts anciens mais très moderne. Le tout grâce à des œuvres d’art derrière des vitrines... mais aussi sur l’écran ! 

Pour se faire une toile au musée du quai Branly – Jacques Chirac, c’est jusqu’au 14 janvier. Et attention, vous n’êtes pas à l’abri d’avoir envie de faire quelques pas de danse !

Cliquez pour découvrir l'exposition Bollywood superstars : Histoire d’un cinéma indien

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