Où l’on voit une ombre du passé rôder dans des tableaux.
Portrait de Paul Delvaux, vers 1940. Photo : DR
1929. Paul Delvaux, jeune figure de la peinture belge, rencontre une certaine Anne-Marie de Martelaere, dite Tam. Par chance, c’est un coup de foudre réciproque ! Hélas, leurs proches ne voient pas cette union d’un bon œil.
La mère autoritaire de Paul s’y oppose, tandis que les parents de Tam ne veulent pas d’un peintre au succès timide et à la fortune incertaine. La mort dans l’âme, Paul promet de ne plus revoir Tam. De cet épisode malheureux, l'artiste garde un goût amer...
Côté carrière cependant, l’artiste progresse.
En 1934, alors que Paul Delvaux cherche son style, c’est la révélation : il vit un choc esthétique face aux œuvres de Giorgio DeChirico. Sa voie sera celle du surréalisme, un mouvement qui explore l’inconscient et les rêves.
Dans ses toiles, Delvaux compose alors un univers peuplé d’éléments récurrents liés à ses obsessions: des gares, des squelettes, de mystérieux personnages masculins parfois tirés de romans de Jules Verne, et surtout des femmes.
Tantôt nues, tantôt vêtues de longues robes, ces figures évanescentes et inaccessibles ne croisent jamais le regard des autres. Peut-être symbolisent-elles Tam, l’amour perdu de Paul?
C’est en tout cas ce style mélancolique, empreint d'une douce étrangeté, qui fait le succès de ses toiles. Delvaux vit sa consécration sans jamais oublier Tam, qui lui manque toujours malgré le temps qui passe.
À l’été 1948, alors qu’il passe ses vacances sur la côte belge, Paul Delvaux reconnaît une voix familière dans une librairie. C’est celle de Tam ! Désormais gouvernante, elle ne s’est jamais mariée. Paul n’hésite pas : il décide cette fois de n’écouter que son cœur et d’enfin vivre aux côtés de son grand amour, rencontré vingt ans plus tôt. Et lorsque Tam s’éteindra, après de belles et longues années en commun, Paul posera définitivement ses pinceaux...
Ceci n’est pas une pipe – mais bien un anniversaire 🥳
Joyeux anniversaire le surréalisme! Il y a cent ans, en 1924, André Breton publiait le Manifeste de ce mouvement d’avant-garde qui a inspiré écrivains et artistes de tout poil en France comme ailleurs... et notamment chez de proches voisins.
Eh oui, la Belgique a aussi joué un rôle majeur dans son histoire, avec des créateurs géniaux comme René Magritte, Paul Delvaux mais aussi Jane Graverol et Raoul Ubac.
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Alors pour souffler ces nombreuses bougies, Artips s’est associé à VISITWallonia et vous a concocté une carte de la Wallonie avec ses musées et ses maisons d’artistes incontournables. De quoi prendre un bon bol d’air... surréaliste !