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Trop beau pour être vrai

Où l’on voit des adultes être bernés par des enfants.

1920. Lors d’une conférence d'amateurs d’ésotérisme, les spectateurs sont en émoi. Des invitées sont venues montrer les photographies extraordinaires prises par leurs filles lorsqu’elles jouaient dans le petit village anglais de Cottingley. Celles-ci ont pu immortaliser… des fées.

Frances Griffiths et Elsie Wright, Elsie et une fée, vers 1920, collection privée
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La rivière Beck passant par Cottingley, où Frances et Elsie affirment avoir rencontré des fées. Photo : Paul Glazzard CC BY-SA 2.0

Elsie Wright et Frances Griffiths, deux cousines, ont réalisé ces drôles d’images trois ans plus tôt, pour prouver à leurs parents une chose incroyable : elles côtoient ces petits êtres magiques.

Alors, aurait-on enfin trouvé, grâce à la technique encore nouvelle de la photographie, un moyen de révéler le monde invisible ? Le père d’Elsie croit à un trucage… et il a des raisons de le penser.
En effet, depuis le milieu du 19e siècle, de nombreuses photographies truquées circulent et tentent de faire croire à l’existence d’esprits.

L’une des astuces fréquentes consiste à capturer deux images différentes sur la même plaque photographique, pour superposer la silhouette d’un supposé fantôme sur celle d’un portrait : c’est la technique de la double exposition.

William H. Mumler, Mme French avec un fantôme, 1868, J. Paul Getty Museum

Warwick Goble, Fées se balançant sur des fleurs et s'enroulant autour d'elles, 1920, Book of Fairy Poetry

Mais pour les fées de Cottingley, des photographes analysent les images sans trouver aucun trucage. L’astuce est en effet beaucoup plus simple !

Les deux jeunes filles découpent des silhouettes de fées dans des livres, et les fixent à des épingles qu’elles plantent dans le sol. L’image finale n’est donc pas retouchée.

Et ce petit théâtre de carton berne même des observateurs célèbres, tel Arthur Conan Doyle, l’auteur des aventures de Sherlock Holmes et grand adepte de spiritisme.

Frances Griffiths et Elsie Wright, Frances Griffiths avec des fées, vers 1920, collection privée

Elsie et Frances avouent la vérité après plusieurs décennies. Reste que leurs photographies n’en sont pas moins des images poétiques et délicates. À la fois naïves par leur cadre bucolique et très étudiées dans leur composition, elles témoignent du goût de leur époque pour le surnaturel. Frances a d’ailleurs continué à affirmer toute sa vie qu’elle croyait en l’existence des fées… De quoi nous faire encore rêver aujourd’hui !

Frances Griffiths et Elsie Wright, Elsie Wright et un gnome, vers 1920, collection privée

"Chaque fois qu'un enfant dit : "Je ne crois pas aux fées", il y a quelque part une petite fée qui meurt." James Matthew Barrie dans Peter Pan

En savoir plus

Sur l’histoire des fées de Cottingley

Sur la photographie du merveilleux

Sur la photographie spirite

Pour (re)découvrir l’histoire d’un photographe spirite falsificateur

Racontée par Marie Vuillemin

Plus d'information sur le rédacteur

Iconographiée par Laurine Ladian--Fassi

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