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Enfin, la justice suit son cours

Où l’on rencontre un fleuve qui se défend.

Le fleuve Whanganui en Nouvelle-Zélande. Photo : James Shook, CC BY 2.5

Et si les fleuves commençaient à se défendre – par exemple en cas de pollution – et qu’ils puissent porter plainte et défendre leur cause au tribunal ? Cela vous semble sans doute impossible, à moins qu’il ne s’agisse d’un film pour enfants ou d’un épisode d’une mythologie antique. 

Alors détrompez-vous, car depuis 2017, le fleuve Whanganui, en Nouvelle-Zélande, peut trainer en justice ceux qui lui font du mal !  

Un canoë maori sur le fleuve Whanganui, 19e siècle, Archives de la Nouvelle-Zélande 

Anonyme d'après John Alexander, Putiki Pā (village) sur la rivière Whanganui, 1850 

Ce sont les Maoris, plus précisément la tribu Whanganui, qui vit sur ses rives depuis des générations, qui ont mené un long combat pour obtenir cela. Pour eux, ce fleuve, qu’ils appellent Te Awa Tupua est une entité vivante. "Le fleuve coule en moi et je coule en lui", dit un proverbe maori. 

Les Whanganui considèrent donc que, comme ce devrait être le cas pour toute entité vivante, le cours d’eau a des droits que nous devons reconnaître et qu’il doit pouvoir défendre.
À l’époque, l’idée a déjà germé dans d’autres pays, dont certains ont décidé d'inscrire les droits de la nature dans la loi.

Mais comment un fleuve peut-il se défendre en justice ? Eh bien, comme pour un mineur qui a besoin d’être représenté par des adultes, deux personnes portent la voix du Te Awa Tupua : l’un est membre de la tribu Whanganui, l’autre un représentant du gouvernement. 

Pour en savoir plus sur l'inscription des droits de la nature dans la loi de certains pays, cliquez ici

Canoë sur la rivière Whanganui, carte postale, Museum of New Zealand, Wellington

Ils ont la mission de veiller à ce que personne ne lui cause du tort ou… ne lui manque de respect ! Car la loi protège le fleuve d’un point de vue physique et spirituel, depuis les montagnes où il prend sa source jusqu’à la mer où il se jette, sans oublier tous ses affluents.

Il était temps que la nature puisse dire "stop !" lorsqu’elle se sent en danger. Mais si l’on étend ce droit à toute la nature, les tribunaux actuels suffiront-ils pour traiter toutes les plaintes ?  

En savoir plus

Donner des droits aux rivières, aux forêts, aux montagnes ou aux océans est un véritable changement de perception pour l’Occident. Cela explique pourquoi les toutes premières nations ayant donné des droits à la nature sont dans l’hémisphère sud.
En 2022, l’Espagne a été le premier pays européen à s’engager dans cette voie, en donnant une personnalité juridique à l’une de ses lagunes. D’autres pays vont-ils se laisser convaincre de suivre le mouvement ? Apprenez-en plus sur cette question des droits du vivant avec cet épisode de la série Nuances de Tilt !, raconté par Manon Bril.

Cliquez sur l'image pour découvrir la vidéo Donner des droits à la nature ? de Tilt !

"Notre bien-être et notre santé dépendent de ceux de notre environnement et réciproquement." Jacinta Ruru, juriste néo-zélandaise

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