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Un jour mon succès viendra !

Où l’on découvre les errements de jeunesse d’un chanteur bien connu.

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Alain Bashung, Gaby oh Gaby, 1980, pochette d'album. Photo : DR  

Quand on songe à Alain Bashung, chanteur français décédé en 2009, ses tubes des années 1980 et 1990 comme Gaby oh Gaby et Osez Joséphine viennent immédiatement à l’esprit. Et pourtant, la carrière de l’artiste a parfois eu des aspects… moins rock ! 

Nous sommes en 1970, Alain Bashung a 23 ans. Ses débuts dans la musique ne sont pas chose aisée. Influencé par la culture américaine, il a monté un groupe de rock avec des copains, enregistré quelques 45 tours et même fait une apparition dans une émission de télé (sorte de Nouvelle Star avant l’heure). Mais tout cela ne lui a guère apporté de succès.
Le jeune homme travaille régulièrement avec le chanteur Christophe, avec qui il s’est lié d’amitié. Un beau jour, ce dernier propose à Bashung d’enregistrer une chanson de sa composition. Enfin, presque… 

Car en réalité, il s’est largement inspiré d’un air bien plus ancien, créé plus d’un siècle auparavant par Richard Wagner en personne ! Il s’agit du "Chœur des Pèlerins" issu de l’opéra Tannhaüser du célèbre compositeur allemand de la période romantique. 

Photo d'identité de Christophe (détail), vers 1965  © Fonds Sacem

Cliquez pour écouter le "Chœur des Pèlerins" 
Scène de fin de
Tannhaüser, opéra de Richard Wagner créé en 1845, ici joué au Festspiele de Bayreuth en 1930. Photo : Archives fédérales allemandes, CC BY-SA 3.0 de

Cliquez pour écouter Un jour viendra
Pochette de l'album "De Baschung à Bashung (1966 - 1975)", Barclay/Universal, 2023

Sur ce nouvel arrangement de Christophe, on entend un Bashung assez dramatique rêver du jour où son "soleil se lèvera" – en somme, où la gloire éclairera enfin sa route. Malheureusement, ce ne sera pas avec ce titre-là, qui tombe aussitôt dans l’oubli. 

Bashung devra encore patienter une décennie avant de connaître réellement le succès avec Gaby oh Gaby, un morceau rock beaucoup plus proche de ses vraies aspirations. 
D’ailleurs, le musicien cachera soigneusement cette incursion un peu larmoyante dans le registre classique. 
Au point qu’il aurait un jour menacé un animateur de radio qui souhaitait faire ressurgir le titre sur les ondes : "Si tu passes ça, je te casse la gueule !" 

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Lire la biographie d'Alain Bashung

Écouter Bashung reprendre une chanson culte de Christophe

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