1977. La vague du disco déferle en France et le très entraînant Love Me Baby conquiert peu à peu les discothèques. Mais qui se cache derrière le nom de ce groupe, les "S.B. Devotion" et le dessin coloré de la pochette du vinyle ?
Les invitations à se produire à la télévision pleuvent mais sont toutes refusées par Claude Carrère, le producteur du disque. Il avance que les S.B.Devotion sont en tournée internationale…
Pochette du vinyle de S.B. Devotion (Sheila, Basil Mac Farlane, Arthur Wilkins et Freddy Stracham), Love Me Baby, 1977, label Carrère
S.B. Devotion, Love Me Baby, 1977, clip officiel
Un prétexte qui finit par se fissurer face aux demandes pressantes, et la vérité éclate ! Le mystérieux S. n’est autre que la chanteuse française Sheila, qui s’est associée aux Black Devotion, un groupe de trois chanteurs et danseurs afro-américains.
Pourquoi ont-ils gardé leur identité secrète ? Afin de se faire une place dans les discothèques !
Eh oui, Sheila est à l’époque connue comme une icône "yéyé", du nom d’un courant musical des années 1960 plutôt pop et lisse… On est loin de l’extravagance et de l’énergie du disco. Ainsi, Sheila pense que les programmateurs des discothèques n’écouteraient même pas le disque si son nom y apparaît, d’où cette idée d’initiales.
Sheila et son agent Claude Carrère à l'aéroport de Nice, 6 juillet 1968. Photo : AGIP / Bridgeman Images
Une fois le succès au rendez-vous et le secret révélé, la chanteuse se lance à fond les ballons dans le disco : adieu les couettes, bonjour les shorts à paillettes et les chorégraphies endiablées avec ses trois acolytes.
Sheila dans les années 1980. Photo : Melody Vintage Forever, DR
En 1979, le groupe "Sheila & B. Devotion" part même aux États-Unis pour enregistrer un album écrit et produit par les membres du mythique groupe Chic.
S'ensuit un succès planétaire pour la Française, avec le titre Spacer qui envahit les ondes et les pistes de danse du monde entier. Virage réussi !
Sheila & B. Devotion, Spacer, 1980, label Carrère
"Un secret n’existe que s’il est connu de quelqu’un." Louis Scutenaire
Cette semaine, l’équipe d’Artips vous propose de plonger dans un tourbillon musical envoûtant lors du concert "Princesses antiques" donné gratuitement par l'orchestre symphonique Elektra les 15 et 16 décembre à Paris.
De la langoureuse Danse des Sept Voiles dans l’opéra de Strauss à l’aria déchirant Jephtah’s Daughter d'Amy Beach joué pour la première fois en Europe, chaque note raconte l'histoire captivante de princesses, prêtresses ou femmes de haute lignée. Préparez-vous à être transportés dans un univers où la musique rencontre la légende!
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Iconographiée par Aude Niclas
Jeu concours
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