Où l’on découvre comment tout un pays s’est mis au vélo.
Le groupe de pression "Stop de Kindermoord" visite la Chambre des représentants, des enfants à l'extérieur, avec des banderoles, Nationaal Archief, La Haye
1972, Pays-Bas. Des milliers de Néerlandais manifestent dans les rues. Leur slogan ? "Stop de Kindermoord" ("Arrêtez le meurtre des enfants") ! En effet, l’année précédente, le nombre de morts sur les routes, notamment d’enfants, a battu un triste record.
Rue de Zeilstraat, Amsterdam, années 1970
Face à la mobilisation massive, le gouvernement ne peut plus fermer les yeux sur le danger que représentent les automobilistes... Il faut agir.
Les Pays-Bas ne se contentent pas de la prévention routière : ils vont plutôt remettre en question leurs infrastructures de transport ! Il faut dire que la voiture pose d’autres problèmes. Avec le choc pétrolier, le prix de l’essence ne cesse d’augmenter et les centres-villes sont saturés et très pollués.
Les autorités font alors un choix sans retour : des villes avec plus de vélos et moins de voitures. Au passage, cela permet de "décarboner" leur mobilité. De quoi s’agit-il ? Simplement de tout faire pour réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2). Et le vélo, c’est la solution idéale.
Les émissions directes de CO2 ? Avec la bicyclette, c’est zéro ! Bien sûr, il faut prendre en compte les émissions de carbone occasionnées par sa fabrication. Mais leur impact reste très faible, puisqu’elles sont compensées par sa longue durée d’utilisation. La preuve en chiffres ?
Cyclistes à Amsterdam dans les années 1970, date pivot entre l'utilisation de la voiture et du vélo. Photo : DR
Schéma Artips
Le choix de la bicyclette n’a pas que décarboné les transports... Il a aussi changé la vie aux Pays-Bas ! Des zones d’habitation, plus sûres et plus conviviales, ont été entièrement repensées autour du vélo. Résultat, les Néerlandais effectuent 27 % de leurs déplacements à bicyclette contre 2,7 % pour les Français. Quand on sait que les transports sont le premier secteur d’émission de gaz à effet de serre de notre pays, il y a encore de quoi pédaler dans le bon sens !
Cyclistes à Amsterdam en 2015. Photo : Weelz Ouest-France
Et si on pédalait... jusqu’à la Cité des sciences et de l'industrie, à Paris ? Sa récente (et passionnante) exposition permanente, Urgence climatique, se penche justement sur le sujet de la transition écologique et la décarbonation.
À travers des expériences, des témoignages et des dispositifs interactifs, elle permet de prendre conscience de l’état du monde actuel et des avenirs possibles de notre planète. Et il n’est pas question de se décourager !
L’exposition propose aussi de nombreuses solutions individuelles et collectives à mettre en place dès la sortie du musée. Alors, sortez la tête du guidon et allez faire un tour à la Cité des sciences et de l'industrie !
"La bicyclette est l’une des rares inventions humaines qui ne servent qu’au bien." Paul Guth
Racontée en partenariat avec la Cité des sciences et de l'industrie
Jeu concours
Grâce à quelle technique a-t-on réussi à dater les peintures de Lascaux ?