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Noël dans nos yeux !

Où l’on nous en fait voir de toutes les couleurs.

1931, États-Unis. Une célèbre marque de boissons gazeuses vient de lancer sa nouvelle campagne publicitaire pour les fêtes.

Le héros de ce coup marketing ? Un certain Santa Claus, ou Père Noël chez nous, que le dessinateur Haddon Sundblom affuble d’un grand manteau rouge, d’une barbe fournie et de pommettes rosies par le froid.

Il le peint sur un fond vert profond, inscrivant son personnage dans une ancienne tradition qui associe le rouge et le vert aux célébrations de Noël.

Santa, Haddon Sundblom, 1931, huile sur toile, 45 x 50 cm, © Haddon Sundblom

Le 11e siècle voit déjà l'apparition d'arbres garnis de pommes rouges à l'approche des fêtes, une combinaison loin d’être anodine pour nos yeux de primates…

Illustration Artips Sciences

Comme la plupart des singes, notre vision est trichromique : les photorécepteurs sensibles à la "couleur", appelés cônes, existent en trois variétés dans notre rétine.

Les premiers s’activent lorsqu’ils sont stimulés par de la lumière bleue, les deuxièmes avec le vert et les derniers avec le rouge.
Quant aux couleurs intermédiaires, elles activent plusieurs types de cônes : la lumière jaune excite ainsi à la fois des cônes rouges et des cônes verts, un mélange que notre cerveau interprète comme du… jaune, justement.

Illustration Artips Sciences

En haut : sensibilités spectrales des capteurs de couleur d'un appareil photo numérique / En bas : sensibilités spectrales des cônes de couleur d'un œil humain

Pour détecter au mieux toutes les couleurs, il faudrait que chaque type de cône soit sensible à une gamme distincte. Les capteurs des appareils photo numériques sont conçus comme ça et leurs courbes de sensibilités sont bien séparées.

Dans nos yeux en revanche, la sensibilité des cônes verts et des rouges est très proche, au point que leurs courbes se chevauchent. Cela semble un peu idiot, puisqu’ils vont souvent détecter les mêmes couleurs.

D’ailleurs, les autres mammifères s’en sortent plutôt bien avec seulement deux types de cônes, bleus et rouges. Mais la trichromie est extrêmement efficace pour une tâche bien précise : déceler un élément rouge sur fond vert.
La sélection naturelle a donc favorisé les primates nés avec trois types de cônes, car cela leur permettait de distinguer les fruits mûrs au milieu des feuilles. Pensez-y lorsque vous accrocherez des boules rouges aux branches du sapin !

Sapin de Noël décoré, 2020, photo : Alsu Vershinina

"C’est ensemble que les singes ramassent les fruits." Proverbe libérien  

En savoir plus

Sur l’évolution de la vision des couleurs chez les primates

Sur des singes daltoniens qui ont recouvré la trichromie

Sur le fonctionnement de la vision humaine (vidéo)

Racontée par Jean-Marie Lentali

Plus d'information sur le rédacteur

Iconographiée par Charlotte Dubus-Hamel

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