Artips Arts

Hey, taxi !

Où l’on s’intéresse à des hippocampes londoniens.

Illustration Artips

2011, Londres. De nombreux taxis sont rassemblés devant l'University College London. Une grève de métro aurait-elle forcé les étudiants à changer de moyen de transport ? Pas du tout !

Si les célèbres véhicules noirs sont si nombreux devant l'université, c'est que leurs conducteurs sont venus prêter main-forte à deux chercheuses, Eleanor Maguire et Katherine Woollett. Ils ont accepté de se soumettre à une étude visant à analyser leur cerveau.

Plus spécifiquement, leur hippocampe, une partie du cerveau dont les fonctions sont associées à la mémoire et au repérage dans l’espace.
Et qui a la même forme que l’animal, d’où son nom !

Bref, deux choses très utiles à nos chauffeurs de taxi pour s’y retrouver dans le labyrinthe de la capitale anglaise. Surtout qu'ils n'utilisent pas de GPS...

Ils s’entraînent pendant trois à quatre ans à retenir les quelque 25 000 rues situées dans un rayon de 10 kilomètres autour de la gare de Charing Cross, avant de se mesurer à l’examen surnommé "The Knowledge" ("la connaissance").

Image 3D de la position de l'hippocampe (en rouge) dans un cerveau humain, 2019. Image : Life Science Databases, CC-BY-SA 2.1

Carte de Londres et la zone que doivent connaître les chauffeurs de taxi londoniens (cercle noir). Carte OpenStreetMap, CC BY-SA 2.0

Scanner IRM, 2006. Photo : KasugaHuang, CC BY-SA 3.0

Pour scruter leurs cerveaux, nos deux scientifiques utilisent une méthode d’imagerie non invasive (autrement dit, sans qu’on ait besoin d’ouvrir leur crâne) : l’imagerie par résonance magnétique, ou IRM pour les intimes. Avec cette technique, on obtient une reproduction complète, en 3D, d’un cerveau.

Maguire et Woollett ont ainsi fait deux découvertes intéressantes.
D’abord, l’hippocampe des conducteurs de taxi est plus développé que celui des conducteurs lambda. Et deuxièmement, il grossit petit à petit au cours de l’apprentissage des chauffeurs. Autrement dit, il s'agit d'une modification "acquise" : plus on fait appel à cette partie du cerveau, plus elle se développe. 

Cet exemple illustre la "plasticité" de notre cerveau : sa structure, ainsi que son volume, se modifient selon son activité. Alors, si vous voulez améliorer votre sens de l'orientation et votre mémoire… vous pouvez lâcher votre GPS !

Image IRM d'une tête humaine, 2000. Image : Christian R. Linder, CC BY-SA 3.0

"Au travail, le plus difficile, c'est d'allumer la petite lampe du cerveau. Après, ça brûle tout seul." Jules Renard

Explorons (toutes) les intelligences

Notre cerveau a plus d'un secret à nous livrer ! Et ça tombe bien, la Fête de la science 2025, débutée la semaine dernière, s'intéresse aux intelligences.

Pour l'occasion, le site Artips vous invite à découvrir les mystères de notre cerveau et les racines de l’intelligence artificielle, à lire des anecdotes pas bêtes du tout et à rencontrer l’un des plus grands génies de tous les temps.
C'est parti !

Daniel White, CC BY-SA 4.0

En savoir plus

Sur l'entraînement des chauffeurs de taxi londoniens (vidéo)

Sur une autre étude de l'équipe d'Eleanor Maguire

Sur la manière dont notre cerveau évolue (podcast)

Racontée par L'équipe Artips

Plus d'information sur le rédacteur

Jeu concours

Image du jeu-concours

Quel était le nom de l'avion de Costes et Bellonte, qui ont accompli le premier vol Paris - New York en 1930 ?

Jouer

Vous avez aimé cette anecdote et vous souhaitez en recevoir d’autres ?

M’abonner à Artips

Prenez votre envol...

Et partagez cette anecdote

avec vos amis !

MailfacebookTwitterBlueskyLinkedinWhatsapp

On vous a transféré cette newsletter ?

Abonnez-vous ! C'est gratuit 

Vous avez aimé ou pas aimé cette anecdote ? Dites-le nous !

Je donne mon avis
FacebookBlueskyLinkedinInstagramTikTok

Contactez-nous sur contact@artips.fr

Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.

 

Passez nous voir !
ARTLY PRODUCTION SAS,
9 boulevard de la Madeleine
75001 Paris

 

Se désinscrire

Informations légales