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Rien ne sert de courir ?

Où l’on rencontre une sportive qui fait avancer la cause des femmes au pas de course.

Départ du marathon de Boston, 1967

1967. K.V. Switzer s’échauffe avant de prendre le départ du célèbre marathon de Boston. Avec son dossard 261, l’athlète se fond dans la foule et espère justement rester invisible. 

Kathrine Switzer à l'exposition du marathon de Berlin, tenant son autobiographie, Marathon Woman, 2011. Source : Kathrine Switzer

En effet, Switzer s’appelle Kathrine Virginia, et si elle cache son identité, c’est que les marathons ne sont alors pas ouverts aux femmes. La raison ?

À l’époque, on raconte qu’une épreuve aussi longue serait mauvaise pour leur santé. Pire, elle ferait même... tomber leur utérus ! Mais la jeune Kathrine Switzer ne s’en laisse pas conter. Passionnée de course, elle s’entraîne de manière intensive et ne rêve que d’une chose : participer au marathon. 

Pour passer inaperçue, elle s’inscrit donc avec ses seules initiales. Et la voilà le jour J sur la ligne de départ !
Hélas, son anonymat ne dure pas... Peu après le début de la course, Switzer est repérée par un organisateur qui, furieux, se lance à sa poursuite et tente de lui arracher son dossard. Heureusement, l’athlète peut compter sur son compagnon pour repousser l’obstacle (de manière littérale, car un coup d’épaule envoie l’organisateur dans le décor).

Un organisateur du marathon de Boston tentant d'enlever le maillot de Kathrine Switzer, 1967

Kathrine Switzer est terrifiée mais il n’est pas question de s’arrêter : "Si j’abandonne, personne ne croira qu’une femme peut y arriver". La marathonienne franchit donc la ligne d’arrivée après 4h20 de course, mais elle est immédiatement disqualifiée.
Il n’empêche, son histoire fait le tour du monde. Devenue une icône, Switzer consacre sa vie à militer pour ouvrir le sport aux femmes. Et ça marche ! Le marathon de Boston accueille ses premières participantes (officielles) en 1972 - même s’il faut attendre 1984 pour voir des marathoniennes aux Jeux Olympiques. 

Ainsi, en 2017, Switzer, âgée de 70 ans, participe à nouveau au marathon de Boston, entourée de 13 500 femmes. Et elle porte son fameux dossard 261, devenu un symbole de courage et de dépassement de soi !

Kathrine Switzer au marathon de Boston en 2017

"Il suffit d’avoir le courage de croire en soi et de mettre
un pied devant l’autre. " Kathrine Switzer

En savoir plus

Sur l’histoire de Kathrine Switzer

Sur les femmes et le sport

Sur le sport féminin et l’olympisme (pdf)

Pour (re)découvrir une autre figure qui a milité pour le sport féminin

Racontée par Adeline Pavie

Plus d'information sur le rédacteur

Iconographiée par Laurine Ladian--Fassi

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