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Bonjour,Aujourd'hui : "Tous dans la même galère"Où l’on fait la connaissance d’un célèbre modèle haïtien.
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Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse, 1819, huile sur toile, 491 × 716 cm, Musée du Louvre, Paris Voir en grand
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1819, Paris. Au Salon, une grande exposition d’art, les gens se pressent autour d’un grand tableau qui fascine et dégoûte. On y voit un radeau avec une dizaine de rescapés dans un piteux état. L’un d’entre eux attire particulièrement l’attention… |
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Théodore Géricault, Scène de cannibalisme sur le radeau de la Méduse, 1819, esquisse préparatoire, crayon, lavis et gouache sur papier, 28 × 38 cm, Musée du Louvre, Paris Voir en grand
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Le jeune peintre Théodore Géricault s’est emparé d’un fait divers récent : le naufrage du bateau La Méduse, provoqué par l’incompétence du capitaine. Un vrai scandale ! Sur les 147 passagers, dix survécurent sur un radeau, avant d’être sauvés par un autre bateau. |
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Détail de l'œuvre
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Géricault peint le moment qui précède le sauvetage : en haut de la composition, un homme noir agite un tissu en direction d’un minuscule bateau. C’est ce personnage qui hérisse certains visiteurs. Ou plutôt, sa couleur de peau...
À l’époque, les Noirs sont encore trop souvent considérés comme des personnes inférieures. Il est donc rare de trouver un homme de couleur dans un rôle aussi fort : celui de la lueur d’espoir qui anime encore les naufragés. |
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Détail de l'œuvre
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Son rôle est loin d’être anodin. Le navire La Méduse avait à son bord quelques passagers noirs : un seul, un membre d’équipage, survivra. Géricault choisit d’en représenter plusieurs au milieu de cette scène macabre, qui dénonce aussi bien l’incompétence des puissants que les esclavagistes. |
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Adolphe Brune, Joseph, le nègre, huile sur toile, 164 x 115 cm, Musée Henri-Martin, Cahors
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Et pour personnifier cette lutte, il choisit Joseph, un modèle haïtien bien connu des artistes. On le retrouve dans plusieurs tableaux de l’époque où il est souvent cantonné au rôle du "bon sauvage".
Géricault, au contraire, place Joseph sur un plan d’égalité avec les hommes blancs. En plus de peindre ce drame, l'artiste renouvelle la place de l’homme noir dans l’art, n’en déplaise à certains ! |
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Théodore Géricault, Étude d'un modèle (probablement Joseph), 1818-1819, huile sur toile, 38 x 47 cm, The J. Paul Getty Museum, Los Angeles Voir en grand
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Racontée par Enora Motoulle
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Validée par Gérard Marié, professeur d'histoire de l'art Sciences Po Paris
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Jeu Concours : L'avant-première
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Si l'esclavage n'est pas mauvais, rien n'est mauvais.
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Abraham Lincoln
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